Aéromodélisme RC
Techniques et conception
L’atelier de
l’aéromodéliste RC
Lien vers « Sauver un animal »
Auteur : Philippe Kauffmann
Version initiale : 1er avril 2011
Dernière révision : 1er avril 2011
Photos : constructeur ou auteur, sauf mention contraire
N. B. : double-cliquer sur les images permet souvent d’obtenir une version agrandie.
Sommaire
Bois, métal, matière plastique
Divers
Colles pour matériaux expansés
Colle cyanoacrylate
Colle contact
Colles multi matériaux
Colle cyanoacrylate
Colle époxyde
Colle néoprène
Colle fusible
Colles pour du bois
Colle cellulosique
Colle vinylique (colle blanche)
Colle polyuréthane
Colles pour plastique
Colle souple
Rubans adhésifs
La soudure
Autres méthodes d’assemblage
Balances
Mesure de longueur
Autres outils de mesure
Outils de dessin manuel
Outils informatiques
Pinces
Marteau, enclume et étau
Tournevis
Clefs
Papier abrasif, rabots, limes, scies, ciseaux et cutters
Petit outillage divers
Perceuse
Scie, ponceuse, défonceuse, toupie, tour, fraiseuse
Outillage spécialisé
Caisse de terrain
Valise
Sac à dos
Chacun conçoit son atelier comme il veut, de la simple caisse de
terrain jusqu’au domicile transformé en usine en fonction de ses besoins,
désirs, place et moyens. L’atelier sert à concevoir, construire et réparer. La
définition de l’atelier de chacun est donc naturellement fonction du type de
modélisme pratiqué. Ce chapitre a pour seule ambition de faire un bilan rapide
des principales possibilités afin de permettre au néophyte de faire son choix
en évitant des oublis et erreurs liés au manque d’expérience. La mise en œuvre
des outils de l’atelier présenté ici étant décrite au chapitre suivant sur
la construction.
L’organisation dépend de la place disponible, de l’intensité de l’activité et des exigences des autres utilisateurs du domicile. Au minimum, il faut quelques cartons sur des armoires pour stocker les modèles plus quelques tiroirs pour stocker la colle et un minimum d’outils. Au maximum, l’organisation des Paysant-Le Roux (famille de nos champions du monde F3A nationaux que tout le monde connaît) convient toujours. Son principe est simple : une demi douzaine de pièces de façon à pouvoir répartir les activités par pièce, plus quelques pièces pour le stockage et enfin deux pièces pour la famille.
Les activités peuvent être classées de la façon suivante :
Conception : c’est la phase de calcul puis dessin des modèles. Il faut au minimum une planche en bois tendre pour fixer la feuille de dessin qu’on pourra ranger derrière une armoire pendant les périodes d’inutilisation. Il faut au maximum un système de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) et DAO (Dessin Assistée par Ordinateur) complet avec sa table traçante plus une table à dessin classique. Si on est dessinateur professionnel dans le domaine artistique ou indsutriel, on pourra très bien regrouper l’activité loisir et professionnelle, ce sera autant de place de gagnée.
Construction et réparation : c’est le cœur de l’activité modéliste (surtout la réparation). Il faut au minimum une planche en bois tendre pour pouvoir fixer les plans et épingler les pièces à coller ; ça peut être la planche à dessin. Au maximum, un établi à demeure plus quelques armoires et un système de FAO (Fabrication Assistée par Ordinateur) complet peuvent se justifier. L’idéal est une armoire pour ranger les colles et autres dispositifs d’assemblage, une seconde pour stocker les matières premières (bois, métal, composite, etc.), une troisième pour l’outillage à main et une dernière pour l’outillage électrique. Si on utilise la FAO il faut ajouter une machine à découper au fil chaud et/ou une fraiseuse. Si on est maquettiste et qu’on fabrique soi-même certaines pièces mécaniques, une perceuse à colonne, un tour et une fraiseuse deviennent vite indispensables.
L’idéal est de disposer d’une pièce à part pour cette activité car elle est génératrice de copeaux, rognures diverses, odeurs et parfois même dépôts graisseux. Si on doit partager le séjour familial, le mieux est d’identifier précisément les périodes d’absence de l’épouse (ou des parents pour les plus jeunes) et de se contraindre à n’utiliser que ces créneaux afin de cacher au mieux les nuisances de l’activité.
Finition (mise en peinture) : c’est aussi une activité salissante, surtout si on doit poncer, mais elle peut rester relativement propre si on se contente de films polyester autocollants pour l’entoilage et la décoration. Par contre, si on utilise de la bombe ou un pistolet pour peindre, l’activité devient alors extrêmement salissante car les micro-gouttelettes de peinture s’insinuent partout et adhèrent aux parois. Peindre à la bombe ou au pistolet en intérieur (hormis dans un garage, une cave ou une pièce spécialisée) est une très mauvaise idée. L’idéal est une cabine de peinture, un pis aller est la peinture en extérieur par beau temps sans vent.
En dernier recours, si on a mal choisit le local de peinture, il faut se rappeler que l’alcool éthylique, l’acétone et quelques autres solvants spécialisés sont souvent à même de masquer suffisamment les conséquences de la peinture sur les couvertures, draps, sol, murs et mobilier. Mais pour que ce soit efficace il faut agir vite, ce qui impose d’acheter les solvants et le papier absorbant avant tout début d’activité et prévoir dès le départ un temps de remise en état des locaux avant le retour des autres occupants.
Electronique : de nombreux modélistes sont conduits à faire un peu d’électronique, ne serait’ce que pour souder quelque connecteur. Un coin de table bien éclairé et un fer à souder suffisent en général à cette activité ; ne pas sous-estimer toutefois la tendance des fers à souder à brûler les nappes et autres effets à proximité, y compris les doigts. Ceci étant, certains modélistes conçoivent l’électronique comme faisant pleinement partie de l’activité modéliste. Pour ceux là, une pièce spécialisée sera nécessaire, avec un établi pour les réalisations, un panel complet d’instruments de mesures, plus quelques armoires pour stocker, les outils, les livres et les composants électroniques.
Stockage : le stockage des matériaux, modèles et outils est inévitable. Chacun fait comme il peut, mais il faut savoir que les lieux mal chauffés et humides sont néfastes à l’électronique (mauvais contacts électriques récurrents suite à la corrosion induite par l’humidité). Stocker du bois ou une cellule vide dans un garage ne pose pas de problème majeur, mais y ranger sa radiocommande ou des ailes avec leurs servos est une très mauvaise idée.
Certaines colles et les accumulateurs lithium-polymère ont une durée de vie nettement améliorée au réfrigérateur. Le mieux est de tout placer dans une boîte en carton placée dans le réfrigérateur familial. Il faut habituer le plus tôt possible son entourage à la présence de cette boîte. Ca demande le plus souvent de l’astuce et de la diplomatie pour éviter le rejet.
N. B. : certains arrivent à imposer les maquettes, moteurs ou autres accessoires comme éléments décoratifs dans la maison, mais c’est très difficile. Certains ont réussi le coup du musée. Alors la, chapeau bas !
Le commerce local de l’aéromodélisme est en voie de disparition. Il a même déjà complètement disparu de certaines régions. La source d’approvisionnement la plus courante est donc maintenant l’achat par correspondance, en général via Internet. Il faut donc faire des stocks en raison des délais qui peuvent dans certains cas devenir assez (produits non maintenus en stock permanent) et à cause des frais postaux non négligeables ; la poste augmentant par ailleurs en France aussi de façon récurrente les délais suite aux erreurs d’acheminement.
Une petite dizaine de sociétés se partagent le marché de l’aéromodélisme en France et en Belgique avec une offre et des tarifs satisfaisants. Leurs adresses se trouvent en partie sur Internet, dans la publicité de notre revue fédérale « Aéromodèles » et dans les revues commerciales françaises.
Malheureusement cette offre n’est pas complète et/ou parfois trop onéreuse. Aussi quelques adresses hors de la zone francophone sont à considérer pour des modèles et matériaux introuvables chez nous (liste non exhaustive d’adresses testées par l’auteur) :
Allemagne et Autriche : Lindinger Modellbau [1], Schweighofer [2] et Staufenbiel [3] pour les matériaux introuvables en France et quelques modèles intéressants.
USA : Hobby Club [4], MECOA [5] et Tower Hobbies [6] pour les moteurs à explosion et le matériel de radiocommande en 72 MHz.
Hong Kong : Hobbyking [7] pour les hélicoptères électriques, accessoires électriques et surtout les prix.
Bois, métal,
matière plastique
Il convient de stocker ce qu’on est susceptible d’utiliser dans l’année pour les réalisations et les réparations. Il faut aussi stocker chaque fois se présente quelque chose de rare trouvé en fouillant les sites. Typiquement on stockera un peu de bois :
Balsa en feuilles : planchettes 10x100 cm en 1, 1,5, 2, 3 mm d’épaisseur en fonction de la consommation
Contreplaqué en feuilles : 30x60 cm en 0,4 à 5 mm d’épaisseur en fonction de la consommation
Baguettes balsa et pin : carrées et triangulaires de section fonction de la consommation
Tiges en corde à piano et carbone : diamètre 1 et 1,5 mm avec des tubes correspondants pour la tringlerie et autres diamètres en fonction des besoins
Tubes carbone : en fonction de l’utilisation
Polystyrène extrudé : en feuilles de 3 et 6 mm d’épaisseur si on pratique l’indoor (à chercher en magasin de bricolage)
EPP : en feuilles de 6 mm et autres si on pratique l’indoor (difficile à trouver)
Résine époxy : stock pour l’année seulement en raison du vieillissement
Tissu de verre : quelques pièces fines pour le marouflage (25g/m2) et quelques pièces d’épaisseur standard (autour de 100g/m2) pour les réparations courantes. Si on a des modèles ayant des formes nécessitant des pièces facilement déformables, on choisira des tissus avec une armure sergé plutôt que toile (voir explication ici [8]).
Divers
Si on construit souvent, il faut aussi maintenir un stock minimal du matériel qu’on utilise le plus souvent pour la tringlerie, les trains d’atterrissage, la connectique électrique, ainsi que quelques servos, contrôleurs de vitesse, moteurs électriques de propulsion et récepteurs ; sans oublier de la boulonnerie et des accumulateurs.
L’atelier du modéliste doit être parfaitement équipé pour l’assemblage. Mais en ce qui nous concerne, les clous, la brasure, le rivetage et même le vissage ne sont qu’exceptionnellement utilisés. Par contre, nous avons l’habitude de tout coller. Par conséquent, il nous faut un choix important de colles et rubans adhésifs. Mais il nous faut aussi être équipé pour la soudure électrique à cause du raccordement des accumulateurs, contrôleurs et moteurs électriques ; ainsi parfois que pour confectionner des rallonges de servos. Les principales colles indispensables sont présentées ci-après.
Colles pour
matériaux expansés
Colle cyanoacrylate
Depuis l’apparition de la colle cyanoacrylate [9] spéciale pour le polystyrène expansé et extrudé (photo 1), c’est la colle la plus utilisée pour le polystyrène extrudé (Dépron). Les colles cyanoacrylate classiques ne doivent pas être utilisées car elles font fondre le polystyrène. L’inconvénient de cette variante de colle est qu’elle durcit mal. Il faut donc impérativement l’utiliser avec un accélérateur spécifique en bombe à projeter juste après le collage. La colle et l’accélérateur se trouvent en magasin de modélisme exclusivement.
Photo 1 : cyanoacrylate spéciale polystyrène expansé ou extrudé avec accélérateur
Colle contact
Il existe une variante de la colle au néoprène adaptée aux matériaux expansés de marque UHU appelée UHU POR (voir photo 2) qui se trouve principalement en magasin de modélisme.
Photo 2 : colle contact pour matériaux expansés
La majorité des colles sont compatibles avec de nombreux matériaux. Ces colles sont présentées ci-après. Elles se trouvent dans la majorité des magasins de bricolage.
Colle cyanoacrylate
La colle cyanoacrylate [9] (voir photo 3) existe en plusieurs viscosités. Si les surfaces à coller joignent parfaitement, on aura intérêt à utiliser une variante très liquide. Si au contraire les surfaces ne se joignent pas bien, il faudra retenir une variante plus épaisse capable de remplir les interstices résiduels, voire une formule gel.
Il existe aussi une variante très transparente idéale pour coller les verrières sans laisser de traces visibles.
Un des problèmes rencontré avec ces colles est leur propension à boucher le tube de sortie. Le problème peut se résoudre avec un forêt de 1ou 1,5 mm (vendu en magasin d’électronique). Le stockage au réfrigérateur diminue fortement la tendance à boucher la canule. Un autre problème est le collage spontané du bouchon sur la canule. Pour l’éviter, il faut bien nettoyer l’extrémité de la canule et stocker le pot de colle verticalement. Cette colle vieillit aussi assez rapidement dans son tube (épaississement). Le vieillissement est fortement ralenti par le stockage au réfrigérateur.
Photo 3 : colle cyanoacrylate
Cette colle peut se dissoudre avec un solvant spécial, avant et après durcissement (voir photo 4).
Photo 4 : solvant pour colle cyanoacrylate
Colle époxyde
La colle époxyde [10] est une colle bi-composante très utilisée car elle permet un collage rapide (colle époxyde 5 minutes) et dans certains cas très résistant. La colle est constituée d’un pot ou tube de colle proprement dite et d’un pot ou tube de durcisseur (voir photo 5). Il faut mélanger les deux composantes à parts égales. Le fait de ne pas respecter les proportions ne change pas la vitesse de durcissement, mais diminue la résistance du collage. Les variantes lentes (durcissement en 10 h) donnent une meilleure résistance mécanique qui n’est totalement acquise qu’après plusieurs jours ; elles sont donc à préférer si le temps n’est pas une contrainte.
On peut également effectuer un collage à chaud (si les pièces à assembler le supportent) en plaçant l’assemblage encollé dans un four ménager réglé sur la température minimale (de l’ordre de 60 à 80 °C). La colle se fluidifie alors dans le four, ce qui améliore le mouillage et limite les surépaisseurs (on peut obtenir le même effet avec un générateur à air chaud ou décapeur thermique). Après la sortie du four la colle durcit très rapidement et donne un collage beaucoup plus résistant qu’à froid.
La résine époxyde, variante fluide de cette colle est utilisée pour la réalisation de matériaux composites (composite verre, aramide ou carbone), mais elle peut aussi servir dans certains cas au collage et au marouflage. On peut trouver en magasin de bricolage des variantes très transparentes appelées « Cristal » pratiques pour réaliser un collage discret. Il existe aussi des variantes avec durcisseur en poudre.
Photo 5 : colle époxyde
Ce type de collage étant typiquement assez lourd, on peut ajouter jusqu’à 50 % de microballons de verre dans la colle (voir photo 6) pour l’alléger. Cela lui donne un aspect laiteux.
Photo 6 : microballons à faible densité
Une fois la colle durcie il est difficile de supprimer le collage. Dans le cas de pièces métalliques on peut chauffer la colle avec un briquet pour détériorer le collage.
Cette colle doit être conservée à température ambiante et à l’abri de la lumière.
La colle au néoprène est la colle contact par excellence. On la trouve sous deux formes : liquide qui forme des fils parfois assez gênants et sous forme de gel (voir photo 7) ; à chacun son choix. On la trouve en tube (idéal pour le modélisme) ou en pot de 500 g et plus pour les applications où des grandes quantités sont nécessaires.
Pour réussir un collage avec la colle contact il faut encoller chaque partie, attendre un début de durcissement puis appliquer énergiquement les deux parties encollées l’une contre l’autre. Si la colle n’a pas assez séché la prise est mauvaise, si elle a trop séché on est face au même problème. Quelques essais préalables permettent de trouver le temps de séchage optimal.
La colle contact en trop est difficile à éliminer. L’acétone marche assez bien avant le séchage, nettement moins bien après.
Photo 7 : colle contact en gel
Colle fusible
Les bâtons de colle fondus à l’aide d’un pistolet thermique spécial (voir photo 8) permettent un collage en série très rapide. Néanmoins, ce type de collage n’est pas recommandé en modélisme car très lourd. On le voit utilisé dans certains RTF car il permet au fabricant de gagner du temps (or le temps c’est de l’argent…).
Photo 8 : bâtons de colle fusible et pistolet thermique
Colles pour le
bois
La majorité des colles du chapitre précédant conviennent aussi pour le bois ; quoi que pour ce matériau on ait des colles spécifiques qui tirent profit de la porosité du matériau permettant d’obtenir de façon économique des collages à la fois légers et résistants. Les colles pour le bois se trouvent aussi bien en magasin de modélisme qu’en magasin de bricolage, mais le choix n’est pas tout à fait le même.
Colle cellulosique
C’est la colle transparente en tube (photo 9) utilisée depuis de nombreuses décennies par tous les modélistes pour le balsa et même les autres bois. Elle permet un collage moyennement léger, mais efficace avec un temps de séchage relativement court. Elle se dissout à l’acétone.
Photo 9 : colle cellulosique
Colle vinylique (colle blanche)
Cette colle est la colle blanche (photo 10) universellement utilisée par les menuisiers et ébénistes. On la trouve en petite quantité dans les magasins de modélisme et en grosse quantité dans les magasins de bricolage. Elle permet un bon collage, léger et relativement discret (la couleur blanche s’estompe fortement après durcissement). Son principal inconvénient est son durcissement lent (de l’ordre de 10 h), même si sur le pot il est écrit « rapide ». Son second inconvénient est qu’elle a tendance à se dissoudre dans l’eau ; ce qui se transforme en avantage lorsqu’on souhaite se débarrasser des excès ou des tâches. Diluée dans l’eau on peut l’utiliser pour faire du marouflage au papier japon. Certains l’utilisent même avec succès pour coller le polystyrène extrudé. Il existe une variante dite « aliphatique » aux caractéristiques semblables.
Photo 10 : colle à bois dite colle blanche
Colle polyuréthane
La colle polyuréthane, qu’on trouve exclusivement en magasin de bricolage, sert entre autre à coller le bois. Sa particularité est de s’expanser au collage, ce qui permet de coller des pièces qui joignent mal sans trop alourdir le collage. On trouve deux variantes : une variante mono-composante (photo 11) et une variante bi-composante. Elle est assez délicate à manipuler ; mais les excès se poncent assez facilement. Cette colle est soluble dans l’acétone, même après durcissement. La durée de vie du pot de la variante mono-composante est assez faible. Il faut éviter de l’utiliser avec l’EPP car en s’expansant elle a tendance à traverser le matériau et ressortir la ou on ne le souhaite pas.
Photo 11 : colle polyuréthane
Le plastique peut être collé avec divers types de colles, mais lorsque la matière est soluble dans un solvant (cas des plastiques du maquettisme plastique (photo 12) et du PVC), le mieux est d’utiliser une colle spéciale « plastique » ou PVC, dont le composant principal n’est pas la colle elle-même qui ne sert que de support, mais son solvant qui fait fondre les pièces à relier ; le collage étant assuré par le durcissement des zones fondues après l’évaporation du solvant.
Un des problèmes du collage est la différence d’élasticité entre les pièces à relier et la colle. Avec cette méthode, le problème disparaît puisque le matériau collé et la colle ne font qu’un. Ce type de collage s’apparente en fait à une soudure a froid. Malheureusement, il nous concerne assez peu, sauf pour la réparation de fuselage en ABS (photo 15), de boîtiers de servos et de récepteurs.
Ces colles sont généralement solubles dans l’acétone.
Photo 12 : colle spéciale « solvant » pour le plastique
Le problème du collage des matières élastiques, en particulier le caoutchouc, est qu’il faut une colle d’élasticité comparable au matériau collé. Inutile donc d’utiliser une colle époxyde ou une autre colle « rigide ».
Certaines colles au néoprène restent élastiques après séchage. Elles sont spécialement adaptées au collage du caoutchouc (voir photo 13).
Photo 13 : colle au néoprène pour le caoutchouc
Rubans adhésifs
Les rubans adhésifs n’étaient utilisables il y a quelques années que pour coller le papier. Mais des progrès considérables ont été réalisés, à tel point qu’on trouve aujourd’hui des dizaines de types de rubans adhésifs différents dont certains sont de véritables blindages pour nos modèles. Evidemment, plus le ruban est résistant, plus il est lourd…
Il existe du ruban simple et double face, avec ou sans épaisseur de mousse, souple ou non, collant sur surface humide, du ruban magnétique, du ruban armé à la fibre de verre, ainsi que du ruban armé avec de l’adhésif renforcé résistant à l’eau de caractéristiques assez surprenantes. Quelques unes de ces variantes vendues en magasin de bricolage sont présentées à la photo 14.
Photo 14 : divers types de rubans adhésifs
De nombreux collages réalisés traditionnellement avec d’autres types de colle pourraient être réalisés avec du ruban adhésif. A titre de démonstration, on peut observer à la photo 15 un fuselage de planeur en ABS qui s’est cassé à deux endroits suite à un choc avec des rochers. A titre de test, la fracture avant a été réparée avec un simple adhésif de bureau dit « scotch magique » (qui vieillit beaucoup moins vite que le ruban ordinaire) ; cette réparation a parfaitement tenu et permis au planeur de survivre plusieurs décennies !
Photo 15 : fuselage de planeur recollé partiellement à la colle « solvant » pour PVC (arrière) et au ruban adhésif
« scotch magique » en 1983 et qui tient toujours en 2011
La soudure
Le recours à la soudure électrique est indispensable là ou le sertissage n'est pas possible (connecteurs de puissance) et pour rallonger des fils (raboutage). Elle est relativement facile à réaliser après avoir acquis le coup de main, et lorsqu'on a assimilé quelques subtilités.
Pendant tout le XXème siècle, la soudure dite électrique était un "brasage tendre" réalisé en faisant fondre un alliage étain/plomb aux environs de 250°C sur les fils et parties en cuivre ou laiton à relier (éventuellement nickelées ou dorées) à l'aide de la pointe (panne) d'un fer à souder branché sur le secteur (voir photo 16). Ce type de soudure n'est plus autorisé maintenant, sauf dans le domaine de l'aviation, car contrairement sans doute aux kilos de plomb des batteries de voiture, les milligrammes de plomb des soudures polluent beaucoup…
On a donc remplacé l'alliage étain/plomb par de l'alliage d'étain à l’argent sans plomb qui fond à une température plus élevée et nécessite un fer plus puissant (typiquement 50 W), de préférence régulé et réglé en température (voir photo 16). Le nouvel alliage est moins malléable que le précédant (rupture fragile plus fréquente des soudures) et use beaucoup plus vite les pannes qui se dissolvent petit à petit dans la brasure.
Si on peut disposer de restes de brasure "ancienne mode", le mieux est d'en profiter (on est un peu dans le domaine de l'aviation après tout). Sinon…on n'a pas le choix, il faut investir dans du matériel "nouvelle mode".
Photo 16 : fer à souder à brancher sur le 220 V pour les
alliages étain/plomb
Photo 17 : fer à souder réglable en température pour les
alliages d’étain sans plomb
Lors du choix d'un fer à souder, il faut sélectionner un fer suffisamment puissant (typiquement 50 W) et surtout de grande marque (Weller, JBC, Antex, etc.) qu’on peut trouver dans un magasin d'électronique. Les magasins de vente de matériel électronique par Internet les plus connus en France sont : CONRAD (généraliste) [11], Electronique Diffusion [12], SELECTRONIC [13]. Les fers achetés dans les magasins de bricolage fonctionnent souvent beaucoup moins bien et rendent souvent les soudures difficiles à réaliser ; ils sont donc à éviter.
La panne est la partie essentielle du fer, elle doit être choisie en fonction des soudures à faire et être remplacée dès qu'elle commence s’user. Pour le modélisme, une panne à bout rond de 1 mm de diamètre est bien adaptée. La panne doit être fréquemment nettoyée en la frottant sur une éponge sèche (voir photo 17) car une panne encrassée empêche la réalisation d'une bonne soudure.
Concernant la brasure proprement dite, il faut aussi faire des choix. La encore de la brasure de grande marque s'impose si on veut éviter les déboires car c'est un produit beaucoup plus technique qu'il n'y paraît. Le fil de brasure est parcouru par des petits canaux contenant une résine appelée flux qui fond au moment de la soudure et a pour mission d'empêcher et/ou supprimer l'oxydation de la brasure. Sans ce flux la brasure serait impossible. Il faut choisir le diamètre du fil en fonction du travail à réaliser. Dans le cadre du modélisme du fil de 0,7 mm de diamètre est bien adapté.
Difficile
de pratiquer l’aéromodélisme sans rien mesurer. Tout le monde a au moins un
mètre ruban vendu en magasin de bricolage pour toutes les mesures de longueur
courantes et un double-décimètre vendu en magasin d’accessoires de bureautique
pour mesurer les distances sur les plans. Mais bien souvent les modélistes
négligent un troisième instrument de mesure de longueur indispensable : le
pied à coulisse (photo 18). Paradoxalement, c’est en magasin d’électronique
qu’on le trouve le plus facilement pour un prix de l’ordre de 15 €. Il permet
de mesurer avec précision (un centième de millimètre) en millimètres ou pouces
toutes les petites longueurs (inférieures à 15 cm). Il est indispensable pour
vérifier l’épaisseur des planches, les diamètres des tiges, tubes et vis, les
côtes des baguettes, les diamètres des trous, etc..
Photo 18 : pied à coulisse (source SELECTRONIC)
Un autre outil est souvent
négligé : la balance. C’est bien dommage car le poids et sa répartition
ont un effet considérable sur nos aéromodèles, or des balances de ménage d’une
précision d’un gramme et une capacité de 2 kg ou plus se trouvent facilement
pour un prix démarrant à 10 €. Ceci étant, il n’est pas inutile d’avoir aussi à
disposition une balance au dixième de gramme (photo 19) à peine plus chère
(vendue en magasin d’électronique) pour l’indoor et les petites pièces.
Photo 19 : balance au dixième de gramme (source
SELECTRONIC)
Connaître la température est bien
utile aussi. La température de l’air, bien sûr, pour savoir s’il est préférable
de sortir voler ou rentrer coller. Mais « Météo France » nous donne déjà
cette information. Mais connaître certaines températures peut avoir beaucoup
d’autres avantages. Par exemple, un thermomètre à sonde donne la température à
la surface des pièces, ce qui peut être utile pour vérifier l’échauffement des
accumulateurs, contrôleurs et moteurs. Accessoirement, ce thermomètre pourra
être utile pour mesurer la température au cœur du rôti, dans le vin ou même dans son café matinal. Pour ceux
qui utilisent des moteurs à explosions, un thermomètre infrarouge (voir photo
20) permet de mesurer à distance la température de la culasse et optimiser la
carburation ; accessoire indispensable pour ceux qui disposent de motos
anciennes pour éviter de percer les pistons.
Photo 20 : thermomètre infrarouge (source SELECTRONIC)
Bien sûr, ceux qui pratiquent la compétition,
auront aussi souvent besoin d’un instrument à mesurer le temps. Cet instrument,
montre ou chronomètre, est pratique aussi pour réussir ses œufs à la coque.
Le minimum, qui a d’ailleurs été défini par l’épouse d’Einstein, est un
crayon et le dos d’une enveloppe. Pour ceux qui ont tendance à commettre des
erreurs, il vaudra mieux ajouter une gomme et la totalité des enveloppes du
courrier de l’année. Plus sérieusement, les outils de base seront plutôt
informatiques : Javafoil, Nurflügel, Aérocalc, calculatrice, etc. pour
l’étude proprement dite et du papier blanc sur une planche à dessin pour
concrétiser l’étude. La planche à dessin ne fait pas très XXIème
siècle, mais l’expérience montre que quand on réalise des prototypes pour soi,
quelques coups de crayons sont incomparablement plus rapides que n’importe
quelle DAO. Bien sûr, si on veut diffuser ses plans, la DAO s’impose, mais
aucun outil de DAO ne sera présenté ici car il n’est pas considéré comme un
outil essentiel.
Si
on se contente de papier et crayon pour dessiner, il faudra y ajouter les
accessoires de tout dessinateur : T pour la planche à dessin, règle,
rapporteur, équerre à 60° et 45°, trace courbes et compas.
Le modélisme, implique le bricolage, qui implique d’avoir à disposition une multitude de petits outils à main qu’on trouve en magasin de bricolage, quoi que les outils de qualité et précision se trouvent plus facilement en magasin d’électronique.
Pinces
Un lot de pinces de diverses formes et tailles est indispensable : pince brucelles, universelle, plate, à bec pointu, coupante, à dénuder, à circlips, etc. (voir photo 21). On évitera de préférence les pinces 1er prix qui remplissent mal leur office (matériau insuffisamment dur, usinage peu précis, axe qui coince).
Photo 21 : petit lot de pinces (source SELECTRONIC)
Marteau, enclume
et étau
Il ne faut pas négliger l’achat d’un petit marteau et d’une enclume, même s’ils ne servent pas très souvent. Au pire des cas, le marteau pourra servir de marque d’allégeance au parti communiste en y ajoutant une faucille, ou à se taper sur les doigts pour se punir de sa maladresse.
L’étau quant à lui, est très utile. Il vaut même mieux en avoir de plusieurs tailles en fonction des pièces à maintenir.
Tournevis
Le modéliste est un grand utilisateur de tournevis en tous genres. Il faut disposer d’un stock conséquent de tournevis plats et cruciformes. Il faut, au demeurant faire attention à un détail que certains ignorent : il y a deux standards cruciformes incompatibles :
· PHILIPS : c’est le standard le plus courant, vis et tournevis n’ont pas de particularité et leurs formes sont simples (voir photo 22)
· POZIDRIV : la forme du tournevis est plus compliquée (double meulage de chaque encoche), la vis a un marquage supplémentaire (voir photo 23)
Il est impératif d’avoir un lot de chaque type de tournevis cruciforme dans les principales dimensions pour ne pas abîmer les têtes de vis.
Photo 22 : tête de tournevis PHILIPS Photo 23 : tournevis POZIDRIV (source SELECTRONIC)
Accessoirement, ceux qui sont très
bricoleurs apprécieront le très large choix de tournevis spéciaux que propose
la société SELECTRONIC, comme les tournevis TORX RESISTORX, triangulaires,
Tri-Wing (voir photo 24), pentagonal…
Photo 24 : tournevis Tri-Wing (source SELECTRONIC)
Clefs
Les clefs sont très utilisées en mécanique. En modélisme on pourra se contenter de quelques clefs plates de petite dimension. Si on pratique l’hélicoptère, il faudra ajouter un lot de clefs 6 pans ; de préférence en dimensions métriques et pouces car l’expérience montre que les dimensions métriques ne font pas toujours l’affaire avec du matériel d’origine asiatique ; bien que seuls les japonais et les américains utilisent en principe la boulonnerie non métrique pour leur marché intérieur.
Papier abrasif,
rabots, limes, ciseaux, scies et cutters
Si l’assemblage se
fait le plus souvent par collage, la mise en forme se fait, elle, en général
par abrasion et découpage.
L’outil universel d’abrasion est le papier abrasif. On distingue les
papiers abrasifs en fonction de leur usage : à l’eau, à sec, pour le
plâtre (anti-encrassement). Le papier à l’eau, plutôt utilisé par les
carrossiers, peut être utile pour la finition des modèles marouflés et en
composites. Les papiers à grains les plus gros (30 et moins) sont adaptés au
dégrossissage, les papiers à grains moyens (60 à 120) à l’affinage des formes,
les papiers à grains fins (120 à 240) à l’obtention de l’état de surface et les
papiers à grains très fins (600 à 1500) au polissage.
Pour enlever de très grosses quantités de matière le rabot est mieux
adapté. Il y a aussi les ciseaux à bois, mais il vaut mieux les laisser aux
professionnels car ils demandent un bon coup de main et à être parfaitement
affûtés. Les limes sont pratiques pour traiter des zones limitées sur des
pièces fixées dans un étau et réaliser des formes délicates à obtenir au papier
abrasif. Le mieux est de disposer de limes de différentes formes (photo 25), y
compris un jeu pour le bois et un jeu pour le métal.
Photo 25 : jeu de
limes : plate, ronde (queue de rat), demi-ronde, triangulaire et
carrée (source SELECTRONIC)
Pour la découpe, les paires de
ciseaux sont idéales s’il s’agit de matériaux en feuilles minces. Il existe
divers types de paires de ciseaux, y compris des ciseaux capables de découper
le métal et des ciseaux en céramique pour la fibre aramide (Kevlar). En tout
état de cause, il faudra choisir en fonction des besoins, et surtout éviter les
paires de ciseaux de supermarchés à bas prix spécialement conçues pour être
inutilisables.
Si les ciseaux ne conviennent pas
pour un usage à cause de l’épaisseur, les cutters aux formes et dimensions
variées conviendront sûrement. Ne pas négliger toutefois de casser
régulièrement le bout de lame usée ou de remplacer la lame
interchangeable !
Pour les grosses épaisseurs, la scie
reste le seul outil de découpe efficace. On utilise principalement deux types
de scie à main en modélisme : la scie à chantourner (photo 26) pour les
découpes sinueuses et la scie égoïne (photo 27) pour le découpes droites. Comme
dans le cas des limes, il faudra distinguer les scies pour le bois et les scies
pour le métal.
Photo 26 : scie à chantourner (source Weymüller)
Photo 27 : scie égoïne (source CASTORAMA)
Petit outillage
divers
De nombreux petits outils divers sont aussi très utiles en fonction de ce que l’on fait. Il y a de nombreux outils spécialisés comme des pinces pour les chapes, pour sertir, niveaux à bulle, inclinomètres, équilibreurs d’hélice, etc.. Une troisième main sera souvent très utile (photo 28) car les épouses prêtent rarement la leur.
Pour maintenir les pièces ensembles en cours d’assemblage il ne faut pas oublier non plus de prévoir un bon lot de pinces, serre-joints, épingles et autres élastiques. Accessoires à prévoir dans de multiples tailles.
Photo 28 : troisième main (source SELECTRONIC)
Pour les travaux délicats, ce sera
aussi une bonne idée d’acheter un éclairage ponctuel puissant, car on voit
beaucoup mieux les petits détails dans un éclairage fort. Dans le cadre
professionnel, il y a même obligation à fournir ce type d’accessoire aux
ouvriers qui doivent travailler sur des petites pièces et faire des travaux
délicats.
Outillage électrique
L’outillage à main, c’est bien, mais la productivité est limitée, d’où l’apparition d’un outillage électrique pour travailler plus vite.
Perceuse
L’outil dont tout le monde dispose est la perceuse électrique avec variateur de vitesse et mandrin pour forêts de 1 à 13 mm. Si vous êtes l’exception qui confirme la règle, il est temps de la demander en cadeau au Père Noël avec une boîte de forêts de 1 à 10 mm pour le métal et une autre identique pour le bois. Cet outil universel convient bien au modélisme, mais la variante miniature (voir photo 29) est bien mieux adaptée. Elle est vendue en général avec un lot de forêts de 0,5 à 3 mm, un lot de fraises et cylindres à poncer pour la mise en forme, un lot de disques pour le découpage et quelques brosses. On trouve en magasin de bricolage tous les accessoires utiles. Deux marques se partagent l’essentiel du marché :
· DREMEL plutôt vendu en hypermarché et magasin de bricolage et
· PROXXON plutôt vendu en magasin spécialisé de modélisme ou électronique.
Ayant été d’abord propriétaire d’une DREMEL je tiens à préciser ceci : la DREMEL moins chère au départ avait un mandrin décentré qu’il a fallu changer, la rendant finalement plus chère. Une fois le remplacement effectué le moteur a grillé, ce qui a finalement imposé l’achat d’une PROXXON qui fonctionne parfaitement bien depuis cinq ans. Je laisse à chacun tirer les conclusions qui s’imposent.
Photo 29 : mini-perceuse PROXXON (source Weymuller)
La perceuse se suffit telle quelle à
elle-même. Malgré tout, un socle de fixation pour la transformer en perceuse à
colonne est très pratique, car il devient alors beaucoup plus facile de bien
positionner les trous sur la pièce fixée dans un étau, et les perçages sont
alors bien verticaux au lieu d’être toujours plus ou moins en biais.
Scie, ponceuse,
défonceuse, toupie, tour, fraiseuse
Si la perceuse est indispensable et souvent suffisante, quelques autres outils électriques peuvent s’avérer utiles :
· Scie sauteuse (photo 30) : quand on en a une on se demande comment on a pu s’en passer !
· Ponceuse à disque : accélère considérablement les opérations de ponçage.
· Défonceuse : permet la réalisation de gorges et autres formes linéaires. Rarement vraiment utile en aéromodélisme.
· Toupie : c’est une défonceuse inversée lourde. Permet de réaliser ses baguettes à la forme que l’on veut.
· Tour : permet de réaliser toutes les formes de révolution. Surtout utile aux maquettistes.
· Fraiseuse : permet de réaliser toutes les formes à volonté. Surtout utile aux maquettistes.
Photo 30 : scie sauteuse (source Weymuller)
Outillage
spécialisé
En plus des outils qui viennent d’être présentés, il existe de nombreux outils spécialisés bien utiles dont quelques uns vont être rapidement cités ici :
· Fer à repasser : ou fer spécial pour l’entoilage. Indispensable pour la pose des films de recouvrement thermo-rétractables.
· Décapeur thermique : pour l’entoilage au film thermo-rétractable et pour les bricolages électriques où il permet de rétracter facilement les gaines d’isolation.
· Pistolet à peinture : pour peindre vite et sans trace de pinceau.
· Aérographe : mini pistolet amélioré pour réaliser les décorations. Indispensable aux maquettistes.
· Système de découpe au fer chaud : à bricoler soi-même à partir d’un fil d’acier inox et une alimentation basse tension d’environ 12 V. Indispensable pour la découpe des blocs de polystyrène expansé de réalisation des ailes.
·
Machine
de formage sous vide : c’est une pompe à vide reliée à une boîte à
vide, alliée à un petit four à infrarouge. Ca permet de réaliser les verrières
et autres formes par moulage sous vide. On chauffe le film plastique jusqu’à
ramollissement, on le place sur la boîte à vide sur lequel on a disposé un
cadre de forme adpatée et on pompe jusqu’à obtenir un creux de la profondeur
désirée.
Outillage automatisé
Industriellement on ne fait pas les
pièces à la main, c’est un art qui s’est perdu dans la nuit des temps, même en
chine populaire. Nous sommes donc, nous les aéromodélistes constructeurs, des
sortes de dinosaures tout droit sortis d’un passé lointain et obscur.
Évidemment, certains modélistes n’ont pas accepté de ne vivre que par chéquier
et outillage archaïque interposé (on notera toutefois que l’outil le plus
archaïque, à savoir la hache, évolution de la massue, n’a pas été présentée
dans ces lignes bien que l’auteur en possède plusieurs et des belles, mais
réservées pour régler les comptes avec les aéromodèles par trop récalcitrants).
Ces modélistes ont donc décidé d’automatiser l’outillage électrique pour
respecter les principes des temps modernes.
L’idée est de coupler la DAO avec des
outils électriques (typiquement des mini-perceuses) déplacés automatiquement
dans l’espace par des moteurs pas-à-pas contrôlés par un ordinateur. C’est ce
qu’on appelle la FAO (Fabrication Assistée par Ordinateur). Le matériel
professionnel et semi-professionnel dans ce domaine est très répandu depuis des
décennies. Ces machines sont qualifiées de machines à commande numérique ou CNC
en anglais. Les amateurs les ont donc copiées avec plus ou moins de bonheur de
façon à les rendre financièrement accessibles au particulier. On peut trouver
de très nombreux projets de ce type sur Internet qui proposent des machines à
couper au fil chaud, des machines à découper le bois par fraisage (photo 31) et
d’autres machines pour tailler des pièces dans la masse. La construction de ces
machines est une passion en soi.
Photo 31 : fraiseuse CNC (source : site de Aaron
Bowser’s)
Comme la DAO dont elle est le
prolongement, la FAO n’est rentable que pour la fabrication de séries, elle
sort donc du cadre de cet ouvrage. Ceux que ça intéresse n’auront qu’à taper
des mots clefs comme « fraiseuse à commande numérique » ou CNC pour
trouver des projets à foison sur leur navigateur Internet. Trois sites sont
proposés ici comme point de départ aux recherches : CNC loisirs [14], l’atelier d’Yves [15] et Aaron
Bowser’s CNC machine [16].
La première fois qu’on va sur un terrain de modélisme on apporte son modèle. La seconde fois on apporte en plus la radiocommande pour pouvoir se servir du modèle. Mais après quelques instants on s’aperçoit qu’en fait il aurait fallu apporter aussi l’atelier pour pouvoir resserrer la vis du moteur dont l’écrou est parti, recoller la charnière qui a été mal collée, modifier la tringle qui coince, remplacer la courroie de queue de l’hélicoptère qui a cassé après sept secondes de vol, etc.. On apporte donc finalement les éléments les plus importants de son atelier. Cet « atelier de terrain » se trouve principalement sous trois formes :
Caisse de terrain
La forme initiale de l’atelier portatif est la caisse de terrain héritée des premiers modélistes. En principe on la réalise soi même en fonction des ses besoins, mais comme l’heure n’est plus à se salir les doigts, on peut aussi l’acheter toute faite comme celle de la photo 32. La caisse comporte en général :
· un support pour maintenir l’aéromodèle à moteur à explosion à maintenir et démarrer,
· une poignée pour le transport,
· une batterie 12 V qui alimente le démarreur, le circuit de bougie glow-plug et la pompe à carburant,
· un bidon de carburant,
· quelques tiroirs pour les colles, les outils à main les plus importants (pinces, tournevis, cutter…) et quelques pièces (boulonnerie, tringlerie…)
Photo 32 : caisse de terrain standard (source Weymuller)
Valise
La radiocommande se range en principe dans une valise. Ceux, qui comme la majorité on basculé vers la propulsion électrique, ont aussi abandonné la caisse de terrain traditionnelle et l’on remplacée par une seconde valise.
Sac à dos
Les pratiquants du vol à voile ont souvent beaucoup de matériel. Ils troquent donc bien souvent une des deux valises pour un sac à dos. Ceci permet d’avoir le modèle dans une main , une valise dans l’autre et le reste du matériel dans le sac à dos. C’est la formule idéale.
1. Lindinger Modellbau
(revendeur autrichien)
2. Schweighofer (revendeur autrichien)
3. Staufenbiel (revendeur allemand)
4. Hobby Club (revendeur US)
5. MECOA (revendeur de moteurs US)
6. Tower Hobbies (revendeur US)
7. HobbyKing (revendeur chinois basé à Hong Kong)
8. Les différentes armures des tissus (wikipédia)
9. Colle cyanoacrylate (wikipédia)
10. Colle époxyde (wikipédia)
11. CONRAD (revendeur de matériels divers dont électronique et modéliste)
12. Electronique Diffusion (revendeur de matériel électronique)
13. SELECTRONIC (revendeur de matériel électronique)
14. CNC loisirs (machine à commande numérique)
15. L’atelier Yves (machine à commande numérique)
16. Aaron Bowser’s CNC machine (machine à commande numérique)